Olivier Laouchez de Trace Contre-Attaque face aux Accusations de Détournement au Congo : Vérités et Clarifications
Dans une riposte officielle aux accusations relayées par certains médias congolais, dont La Prospérité.cd et Afrique Info Magazine, Olivier Laouchez, le directeur général du groupe Trace, réfute fermement les allégations de détournement de fonds dans le cadre de son partenariat avec la République Démocratique du Congo (RDC). Ce partenariat de 8,4 millions de dollars, signé en novembre 2023 avec le gouvernement congolais, vise à mettre en place deux plateformes technologiques destinées à renforcer l’industrie musicale congolaise : l’une pour la distribution musicale et l’autre pour la gestion des droits d’auteur.
Des allégations rejetées : la version du Groupe Trace
Selon les informations diffusées par certains sites, notamment Afrique Info Magazine, Olivier Laouchez aurait détourné une somme de 2 millions de dollars. Face à ces accusations, le directeur juridique de Trace, Sven Balisson, a adressé une lettre formelle de demande de rétractation aux responsables de presse congolais, contestant la véracité des informations publiées. Le groupe Trace, dans cette lettre, accuse les médias concernés de diffamation et menace de poursuivre en justice pour obtenir réparation.
Dans cette communication, Trace a rappelé les étapes et investissements réalisés dans le projet, insistant sur la transparence des opérations et le respect des engagements financiers et techniques de chaque partie. Trace a déjà investi plus de 3,5 millions de dollars, contre une participation de 2,2 millions de dollars du gouvernement de la RDC. La plateforme de distribution musicale, livrée en septembre 2024, est pleinement fonctionnelle et utilisée par les artistes congolais, qui voient en elle une source potentielle de revenus inédits.
Un projet stratégique et des défis de mise en œuvre
L’initiative de Trace en RDC représente bien plus qu’un simple projet numérique : elle entend fournir aux artistes congolais les moyens d’obtenir des revenus équitables grâce à une gestion rigoureuse de leurs droits. À ce jour, la plateforme de gestion des droits est retardée par des problèmes de financement et par les troubles internes au sein de la SOCODA, la Société Congolaise des Droits d’Auteur. Trace se dit affecté par ces retards indépendants de sa volonté et rappelle que sans ces plateformes, le secteur musical congolais est privé d’une manne financière potentielle de plusieurs millions de dollars chaque année.
Olivier Laouchez, en réaction aux accusations, a déclaré que « chaque dollar engagé dans ce projet a été strictement destiné aux objectifs contractuels. Aucun fond n’a été détourné ». Il a également souligné que l’engagement de Trace, bien que coûteux, était un investissement à long terme pour améliorer les conditions de vie des artistes africains et contribuer au développement culturel et économique de la RDC.
Les retombées pour la RDC et l’avenir du projet
À terme, si le projet évolue dans des conditions normales, la RDC pourrait récupérer l’intégralité de son investissement initial et bénéficier de revenus supplémentaires, assurant ainsi un flux financier stable pour les artistes et acteurs culturels locaux. Avec ces plateformes, le gouvernement congolais pourrait ainsi percevoir les taxes liées aux droits d’auteurs et rediriger ces fonds vers d’autres initiatives culturelles nationales.
Trace souhaite voir un dénouement rapide et serein aux conflits internes et aux controverses médiatiques qui ralentissent l’aboutissement de ce projet essentiel pour la scène musicale congolaise. En attendant, Olivier Laouchez et son équipe poursuivent leurs efforts et n’excluent pas de renforcer les mesures juridiques pour défendre leur réputation et leurs droits contractuels.
Ismael Diouf / Business Africa