Issue des flux migratoires qui ont pris racine durant la période coloniale, la diaspora africaine en France représente, selon les estimations de l’INSEE en 2023, environ 4,7 millions d’individus, ce qui correspond à près de 7% de la population française. Toutefois, je suis convaincu que nous sommes plutôt entre 8 et 10 millions. Il semble cependant préférable de ne pas divulguer les chiffres exacts pour diverses raisons, dont deux me paraissent particulièrement flagrantes : premièrement, éviter de faire prendre conscience aux populations noires et arabes de leur poids numérique, ce qui pourrait leur révéler leur influence potentielle, tant sur le plan économique que politique, culturel, social et sociétal ; deuxièmement, prévenir un sentiment d’envahissement et d’aliénation chez les Français de souche. Cette communauté hétérogène, principalement issue de l’Afrique subsaharienne et du Maghreb, incarne une « richesse culturelle » mais vit une cohabitation complexe et souvent tendue avec les « français ».
Impact économique et innovations
Parlons-en d’emblée: Les membres de la diaspora africaine ont fondé plus de 15 000 entreprises en France*, contribuant substantiellement à l’économie nationale avec un apport estimé à plusieurs milliards d’euros annuellement. Par exemple, le secteur de la tech, influencé par des innovateurs d’origine africaine, a vu sa contribution au PIB français augmenter de 3% en 2022.
En France, les populations noires et maghrébines représentent environ 8 millions de personnes, selon les estimations les plus récentes. Ce chiffre, qui englobe une diversité considérable de parcours, de cultures et d’origines, cache un potentiel économique souvent méconnu ou volontairement minimisé. Je pense que l’entrepreneuriat, le communautarisme, et le business familial sont des piliers sur lesquels ces communautés peuvent s’appuyer pour non seulement prospérer mais également contribuer de manière significative à l’économie française.
Ces 8 millions de personnes, si on les considère comme des acteurs économiques actifs, contribuent massivement à l’économie à travers la consommation, la création d’entreprises, et le paiement des impôts. Une étude récente indiquait que les entreprises dirigées par des minorités ethniques en France génèrent des dizaines de milliards d’euros par an. Imaginez le scénario où ces entreprises sont pleinement soutenues; le potentiel de croissance est énorme.
Je crois fermement que l’entrepreneuriat est une voie royale pour l’émancipation économique des populations noires et maghrébines en France. Les statistiques montrent que les personnes issues de ces communautés créent des entreprises à un rythme qui dépasse celui de la moyenne nationale,
souvent par nécessité face au plafond de verre du marché du travail. Ces entreprises, qu’elles soient dans le commerce, les services, ou la technologie, sont non seulement des sources de revenus, mais aussi des créatrices d’emplois et d’innovation.